L’Algérie et le Pérou ont tenu récemment à Lima la 4ème session du mécanisme de consultations politiques, 11 ans après la dernière réunion de ce mécanisme, signant un « retour à la normale de l’activité diplomatique » entre les deux pays, indique dimanche un communiqué commun ayant sanctionné les travaux de cette session.
Cette 4ème session qui s’est tenue conformément aux dispositions de l’accord portant création de ce mécanisme, signé le 18 mai 2005, a été un témoignage du retour à la normale de l’activité diplomatique, qui crée un cadre propice au dialogue politique et à la coordination des programmes de coopération entre les deux pays, note la même source.
« Onze ans se sont écoulés depuis la 3ème réunion du mécanisme de consultations politiques, sans que cette fréquence des réunions n’ait porté préjudice ou affecté l’intérêt et le rapprochement des points de vue partagés sur le développement », relève le communiqué, soulignant que « la commémoration du 50ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques en 1972, reflète la volonté de consolider la coopération bilatérale et de renforcer les liens d’amitié existants entre les deux pays ».
La rencontre bilatérale a été présidée par l’ambassadeur Luis Enrique Ch?vez Basagoitia, vice-ministre péruvien des Relations extérieures et l’ambassadeur Chakib Rachid Kaid, Secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
Elle a eu comme premier objectif principal « l’examen de l’état des relations bilatérales, ainsi que les voies et moyens visant à les renforcer », souligne le communiqué commun, ajoutant que les deux parties ont abordé « les actions menées dans le cadre de la coopération économique et commerciale et souligné la nécessité et les efforts visant à établir une plus grande interaction entre les entités économiques et commerciales des deux pays ».
A cet égard, elles « se sont félicitées des contacts établis entre les chambres de commerce des deux pays, ainsi qu’entre les agences de promotion et leurs homologues, tels que Promperu et Algex, et Proinversion et Andi, et ont appelé au renforcement des contacts et du commerce bilatéral ».
Dans les domaines de l’énergie et des mines, les deux parties « ont abordé le cadre juridique de la coopération, tel que reflété par l’accord signé en mai 2005, afin de trouver une voie plus adéquate pour améliorer et adapter la coopération et répondre ainsi aux nécessités et opportunités actuelles », explique le communiqué.
Les discussions ont également porté sur « le renforcement de la coopération bilatérale dans d’autres domaines, tels que la protection des biens culturels, la gestion préventive des risques et catastrophes, la transmission des connaissances en matière de cultures agricoles, tels que la pomme de terre, et l’approvisionnement éventuel et le commerce bilatéral de fertilisants pour faire face à la pénurie mondiale ».
Au plan multilatéral, les deux parties ont évoqué « l’avenir des partenariats Amérique du Sud-Afrique et Amérique du Sud-Pays arabes », soulignant « l’importance de ces forums pour la coopération et le rapprochement interrégional, et ont appelé à la reprise de la tenue de leurs sommets ».
Il a également été question « des préparatifs du sommet de la Ligue des Etats arabes à Alger et de l’Assemblée générale de l’Organisation des Etats américains à Lima, ainsi que de l’importance qu’accordent les deux pays à ces forums régionaux, dans lesquels ils assumeront les présidences respectives ».
Par ailleurs, les deux parties ont exprimé « leurs préoccupations concernant le conflit russo-ukrainien et ses conséquences sur la paix et la sécurité dans le monde, ainsi que les menaces qu’il fait peser sur l’humanité, notamment dans les domaines de l’énergie et de l’alimentation, de même qu’elles expriment le vœu d’une résolution rapide de ce conflit ».
Quant à la question du Sahara occidental, les deux parties « ont réitéré leur engagement concernant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux principes des Nations unies et aux résolutions émanant de son Conseil de sécurité ».
Les deux parties ont évoqué, en outre, « la situation sur le continent africain, notamment les cas du Mali et de la Libye, et ont exprimé la conviction réciproque que le retour de la paix et la sécurité dans ces deux pays est un impératif ».
Elles ont, enfin, abordé « l’évolution et les activités au sein de l’Alliance du Pacifique et de la Communauté Andine des Nations ».
La partie Algérienne a souligné, à ce titre, « le rôle de leadership que joue le Pérou dans ces organismes ».
APS MH
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