Avec ses règles particulières, le marché de l’armement n’a jamais été aussi florissant qu’en ces temps d’incertitudes et de conflits ouverts, qui ont amené la plupart des pays, petits et grands, à augmenter de manière substantielle le montant de leur budget consacré à l’achat d’armement et pour les constructeurs à booster la production. Signe des temps, il y a quarante ans en arrière, la tendance était inversée du fait qu’une paix relative et des conflits régionaux circonscrits sévissent mais sans se généraliser. Le marché de l’armement est particulier, dans le sens où les moyens financiers ne sont pas les seuls critères déterminants pour l’acquisition des équipements, puisqu’en général dans tous les pays diverses formes d’autorisations régaliennes sont nécessaires, selon les pays. Dans certaines circonstances, les avoirs financiers ne sont même pas une nécessité, ce qui pose le problème des alliances, en amont, que les pays nouent pour avoir accès aux arsenaux des pays producteurs. Bien entendu comme dans tous marché contraint, le marché noir de l’armement (contrebande) est énorme et peu atteindre selon certaines statistiques quelque 20 à 30 % du marché officiel.
L’autre élément distinctif, du marché de l’armement, c’est les conditions qui l’entourent, à savoir celles techniques (la formation, l’entraînement, la maîtrise…), les finalités d’utilisation (clauses de belligérance et d’agression…), la rétrocession (exigence d’autorisation, la durée, l’obsolescence…), le service après-vente (contrat de maintenance, assistance technique…) et le secret à protéger (process, les capacité, la neutralisation…) les objectifs (défensif ou offensif…). Tous ces éléments entrent dans le cadre d’accords de défense et de sécurité que les États signent en fonction de critères strictement définis (accords de sécurité bilatéraux, régionaux, internationaux). C’est donc à cet endroit précis qu’intervient le problème de la diversification des sources de l’armement car il est toujours possible que les alliances changent et que les relations soient perturbées, il est donc de bon aloi de diversifier les fournisseurs. En outre, les équipements étant multiples et variés, il est toujours avantageux de choisir le meilleur fournisseur pour chaque équipement (air, mer, terre, renseignements) en fonction des besoins spécifiques et des compatibilités des armements. Notre pays a une longue tradition de coopération militaire, dans tous les domaines avec les pays dits du « bloc de l’Est » et à leur tête la Russie. Ceci ne l’a pas empêché de nouer des accords de coopération militaire avec la Chine et d’autres pays comme l’Italie et des pays arabes, dans le domaine de l’armement mais également dans la formation, l’entraînement, le perfectionnement et le recyclage. En outre, d’autres pays émergents sont devenus des constructeurs d’armement, comme le Brésil et l’Iran…, dans des types particuliers d’équipements performants, il est donc logique que ce marché intéresse notre pays, d’autant qu’il n’est pas lié à des conditionnalités exigeantes. Cet équilibre doit assurer l’optimalité de nos achats et diminuer notre dépendance vis-à-vis de nos fournisseurs traditionnels de même qu’il met en concurrence directe les propositions émanant des autres pays au profit de notre pays.
Enfin, notre pays qui renoue avec la politique de non-alignement dont il a été un précurseur pendant des années, se doit de combattre les campagnes propagandistes (27 sénateurs américains ont demandé des sanctions contre l’Algérie) qui consistent à déclarer que nous « enrichissons » la Russie, en étant son premier client dans le domaine. Car effectivement l’armement, on l’oublie souvent, est aussi un marché, à part entière, qui est alimenté par une industrie de haute technologie et génère des millions d’emplois et des milliards d’US$ avec à leur tête un pays … Les USA !
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