Les réunions se multiplient et des décisions intempestives tombent tous les jours, pour rendre en charge la consommation durant le mois du Ramadhan. Réunions gouvernementales spéciales, mesures exceptionnelles, décisions spécifiques dans le secteur commercial… pour le mois du Ramadhan ! Quelle signification donner à ce véritable « branle-bas de combat » de l’autorité commerciale du pays, Tout responsable rationnel doit mettre en œuvre une politique annuelle voire pluriannuelle, en matière commerciale, pour permettre aux consommateurs de trouver sur le marché un rapport qualité-prix raisonnable, de biens et services, tout au long de l’année.
Certes, « l’effet Ramadhan », entraîne des tensions importantes sur la demande spécifique de consommation des ménages, durant ce mois, sur un certain nombre de produits particuliers, liés à notre mode de consommation (lait, sucre, céréales, pain, huile, pâtisserie, viandes…) et les spéculateurs de tout acabit « fleurissent » dans nos Souks formels et informels. Une véritable boulimie nationale s’empare de nos concitoyens de manière consciente ou inconsciente, ce qui se traduit par d’énormes gaspillages de denrées alimentaires, que condamne tous les préceptes religieux, toutes tendances confondues. Mais de là à en faire une spécificité calendaire semble dérisoire et démagogique.
Les marchés des biens et services doivent être organisés, dans durant toute l’année, sans exception, avec une amplitude particulière pour ce mois sacré, durant lequel des habitudes irrationnelles de consommation sont enregistrées de manière exponentielle. Les décisions gouvernementales consistent à importer ces produits (viande rouge et blanche, céréales, huile, sucre…). Ces habitudes perverses ouvrent la voie à des attitudes qui encouragent et multiplient (effet catalyseur) les actes commerciaux illégaux et l’enrichissement indu (spéculation, rareté artificielle, changement de vocation commerciale, stockage injustifié, contrebande, produits impropres à la consommation, étalage contraire aux règles élémentaires de santé publique…). Tous ces maux commerciaux existent en dehors du mois du Ramadhan mais se décuplent en ce mois particulier seulement, ce qui signifie, en d’autres termes, que l’action des pouvoirs publics doit être permanente et non réservée à ce mois particulier, qui semble unique dans le monde arabe et musulman.
Pourquoi donc les consommateurs algériens sont-ils astreints à consommer de la viande rouge à 1.200 DA le kilo, juste durant le mois du Ramadhan ? Pourquoi le reste de l’année sont-ils livrés aux lois de l’offre et de la demande et à la spéculation ? C’est à cette question que devra répondre le responsable du secteur du commerce, au lieu de recourir à la facilité qui consiste encore une fois à l’importation.
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