Ce qui caractérise le projet de loi de finances pour 2025, c’est l’explosion des dépenses sans que les recettes suivent. Cela signifie une augmentation du déficit budgétaire. Cette donnée ne semble pas inquiéter le ministre des Finances qui annonce, au passage, le recrutement de 100.000 fonctionnaires de plus ! Bien entendu, il compte sur le différentiel du calcul des recettes de 11 dollars US de moins que le cours actuel autour de 70 dollars US le baril, pour combler partiellement un déficit qui risque d’atteindre l’an prochain, 50 % du PIB.
Cette politique financière qui consiste à prioriser des dépenses plutôt que des recettes, pour le calcul des programmes des finances publiques, hypothèque notre pays à tout miser dans la conjoncture sur le marché international des hydrocarbures, qui est d’ailleurs très volatil. Un simple retour de conjoncture et tout le programme s’écroule.
Pourtant, tous les discours présidentiels soulignent avec force la nécessité impérieuse de sortir de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Dans les faits, cette dépendance reste à un niveau très élevé et les exportations hors hydrocarbures se concentrent sur des produits à forte composante en hydrocarbure (acier, ciment, engrais…), ce qui revient au même.
La diversification aurait pu se réaliser par la substitution à l’importation, par la satisfaction des besoins nationaux en priorité et donc la diminution de la facture des importations de biens et services.
La valorisation des matières premières, par leurs transformations sur place, est un levier important de création de postes de travail productifs et non celle de recrutement de fonctionnaires (emploi non productif) qui va grever les déficits publics.
L’énorme demande publique non satisfaite en biens et services de qualité doit être utilisée pour créer des postes de travail de plus en plus qualifiés et offrir à notre jeunesse l’espoir d’une promotion sociale par le travail productif et l’entrepreneuriat. Cette politique doit dicter les mesures incitatives à initier en direction des entreprises publiques et privées qui sont seules productrices de richesse.
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