Il ne se passe pas une journée sans qu’un communiqué officiel ne fasse part d’une saisie de plusieurs centaines de milliers de psychotropes dans notre pays. Le phénomène n’est plus conjoncturel mais bien structurel vu son ampleur et son étendu dans la société et notamment dans la population jeune. Par rapport aux autres drogues, le cannabis et la cocaïne, les psychotropes enregistrent une progression exponentielle dans notre pays. Pourquoi ? La lutte contre le cannabis, essentiellement en provenance du Maroc, semble porter ses fruits et les frontières terrestres et maritimes sont un frein de plus en plus efficace, bien que la demande intérieure semble progresser et notamment dans la jeunesse. Pour ce qui concerne la cocaïne, la consommation nationale est très faible vu les prix et les habitudes de consommation mais le trafic qui vise notre pays est essentiellement dirigé pour l’exportation vers l’Europe essentiellement. Reste alors les psychotropes et leur marché intérieur !
S’agissant du cannabis, tout le monde sait que le Maroc est le premier producteur mondial. Le cannabis marocain est appelé le kîf, aussi appelé zatla, hashish, zakataka, al hanchla, flitoxa, ghalghoula, aachour, tbisla, frimija… Ce triste record du premier pays producteur et exportateur de cannabis (qui se présente sous forme de fleurs, de feuilles, de résine ou d’huile) au monde, est détenu depuis plus soixante ans ! Les chiffres sur les quantités produites et le chiffre d’affaires réalisé, sont également évalués, puisque dans son rapport en 2008, l’ONU estimée à 166 millions d’usagers de cannabis dont 3,8 millions en France. Dans son rapport en 2006, l’OICS indique que l’Afrique comptait 34 millions d’usagers et des milliards d’US$. Ces chiffres actualisés doivent aujourd’hui être multipliés par dix au moins. Les recherches sur la dangerosité, bien que toujours controversées au XXIe siècle, ont conduit à son inscription comme étant une drogue dans la convention unique sur les stupéfiants de 1961. Ainsi, la détention, le commerce, la promotion et la consommation ont été interdits dans la majorité des pays du monde et notamment en Amérique du Nord et en Europe et au Maghreb.
Cependant, dans de nombreux pays, il est autorisé comme agent thérapeutique et le cannabis médical est employé dans une très grande variété de maladies, même si ces effets thérapeutiques n’ont pu être validés sur le plan médical. En 2017, un rapport des Académies américaines des sciences, d’ingénierie et de médecine conclut, après revue approfondie des essais cliniques sur le sujet, qu’un bénéfice thérapeutique du cannabis et des cannabinoïdes ne semblait ressortir que pour le traitement des douleurs chroniques, des spasmes musculaires dans la sclérose en plaques et les nausées liées aux chimiothérapies. Et c’est justement dans cette ambivalence que le Maroc joue, entre le cannabis médical et celui thérapeutique, puisqu’il déclare que la production de cannabis sert en « grande majorité » à la production pharmacologique et la résiduelle au trafic !
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