En confirmant sa décision d’augmentation des salaires, des pensions de retraites et des allocations chômage, lors de sa dernière conférence de presse, le Président de la république confirme sa conception de « l’économie sociale », comme ancrage fondamentale de sa politique économique. Annoncée depuis septembre 2022, cette augmentation, vient à point nommé, pour réduire l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages, malgré le niveau des subventions des produits de première nécessité (céréales, huiles, sucres, lait) et des utilités (eau, électricité, gaz et carburants). En effet, avec au moins 10 % d’inflation, les ménages de la classe moyenne, ont ressenti brutalement son impact, sur leur pouvoir d’achat, dans la gamme des produits non subventionnés (fruits et légumes, viandes rouges et blanches, services, articles importés, cosmétiques et autres produits indispensables…). En outre, les pénuries artificielles (spéculation) et celles réelles (restrictions des importations), ont perturbé le marché et occasionné des hausses importantes ou des raretés cycliques (inflation physique). Le Président n’exclut pas d’autres augmentations du pouvoir d’achat, au cours de l’année 2023, si la conjoncture, au niveau du marché des hydrocarbures, le permet, de manière à toujours rester prudent dans ce domaine qui n’est pas entre les mains de notre pays. Notre pays jouit, pour l’instant, d’une conjoncture favorable sur le marché international des hydrocarbures et notamment gazier, ce qui donne aux pouvoirs économiques une certaine marge de manœuvre avec une aisance financière temporaire (jusqu’à la fin de l’année 2023) et ce qui rendrait incompréhensible, politiquement et socialement, une politique économique et sociale, restrictive. Cette équation pourrait dégénérer et mettre à mal la paix sociale, tant recherchée par le pouvoir politique. Il était donc temps de rééquilibrer la situation, en redistribuant la rente énergétique, de manière à rendre concrète « l’économie sociale » que prône le Président de la République, dans ses discours à la nation. Il faut ajouter à cela, que ces augmentations vont booster la consommation des ménages et donc l’appareil de production nationale. Ces augmentations rendent cohérent et lisible, le discours politique et les actes et décisions prises, en direction des classes moyennes, rempart essentiel contre toutes les manœuvres, intérieures et extérieures, de déstabilisation, dans une conjoncture internationale instable et marquée par des conflits à haute intensité où notre pays est attendu, à plusieurs endroits (dossier palestinien, conflit ukrainien, droit de l’homme, nouvel ordre mondial, BRICS, dérèglements climatiques, crise alimentaire mondiale, instabilité frontalière, menaces terroristes…).
Le retour diplomatique de notre pays sur la scène internationale, après plus de 10 ans d’absence forcée, a un coût, que les autres pays hostiles n’hésiteront pas à nous faire chèrement payer, d’autant que les positions algériennes (le non-alignement, le règlement des conflits et des tensions par le dialogue et la concertation, le multilatéralisme dans la gestion des relations internationales, le droit des peuples à disposer eux-mêmes, la légalité internationale…) dérangent les tenants d’un ordre mondial unipolaire révolu.
C’est donc dans ce contexte complexe et instable, que notre pays évolue et il n’a pas le droit à l’erreur, dans ses alliances stratégiques et ses prises de positions, à moyen et long terme et la cohérence entre sa politique intérieure et extérieure doit être toujours démontrée. Il est donc vital pour notre pays de consolider cette politique en commençant par assainir le « climat intérieur », en priorité.
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