Les chiffres parlent d’eux-mêmes, chaque jour nous apprenons par voie de communiqués des divers tribunaux, que le procès de tel ou tel prévenu s’ouvre dans tel ou tel tribunal, soit en première instance soit en appel. Peut-on établir un recensement exhaustif de tous ces procès ? Personnellement, je ne suis pas arrivé à en faire le décompte exact, tant le nombre est faramineux et les implications dans plusieurs affaires les compliquent ! Mais à l’évidence, il s’agit de centaines de Premier ministres, de ministres, de walis, d’officiers supérieurs, de cadres supérieurs, d’entrepreneurs publics et privés, nationaux et étrangers, de personnes morales et de simples citoyens pris dans la tourmente de l’argent facile ! Ce n’est donc pas un phénomène passager, en marge de la société mis en œuvre par une poignée de quidams mais bien d’entreprise pensée et réfléchie, pour dépouiller notre pays de montants colossaux de ressources financières, directement pompées des recettes d’exportations des hydrocarbures. Un chiffre, à vérifier, fait état de quelque 1.000 milliards d’US$ de ressources financières engrangés par notre pays durant les années 2000. Si on évalue la corruption à 10 % de cette somme, c’est au moins 100 milliards d’US$ qui sont tombés dans l’escarcelle de la trilogie, le corrompu, le corrupteur et l’intermédiaire ! Ces statistiques n’ont pas pour vocation de jouer le rôle d’un recensement comptable exact du préjudice causé mais de simplement fixer une échelle de valeur de ce phénomène sociétale.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit, la fratrie Bouteflika a instauré la corruption comme un instrument, à part entière, de la gestion politique de notre pays, de son sommet à sa base, ce qui se traduit par des réactions populaires incroyables, des citoyens lambdas qui regrettent cette période de « bahbouha », durant laquelle « ils vivaient mieux » ! Bien entendu, dans cette « redistribution corruptive » de la rente, tout le monde n’a pas eu droit à la même somme, « les premiers de cordée » ont accaparé la part du lion qu’ils ont d’ailleurs « exporté et investi » à l’étranger, profitant des complicités des dirigeants corrupteurs des pays récipiendaires. Pour les autres, ils se sont partagés les « miettes », en fonction de leur place dans le cercle concentrique du pouvoir, que la fratrie bouteflikienne a construit. Un ambassadeur de France, en poste à Alger (2006-2008) mais néanmoins ancien patron de la DGSE, dans un livre confession, écrivait « je n’ai jamais vu un pays aussi corrompu que l’Algérie » ! Cette affirmation de Bernard Bajolet est certainement proche de la réalité mais il oublie de dire que les corrupteurs et les intermédiaires sont français et que les pouvoirs publics français n’ont jamais pris de mesures pour contrecarrer cette situation, bien pire, ils ont « accueilli » les fruits de la rapine sur leur territoire et ne sont pas prêts aujourd’hui, à nous la restituer. On peut se demander si dans un pays au monde, il y a eu autant de cadres condamnés à d’aussi lourdes peines d’emprisonnement ? Cette vague répressive va-t-elle mettre fin au phénomène ? Ou bien faudra-t-il procéder autrement pour éradiquer ce cancer qui a atteint toutes les couches de la société ? L’avenir nous le dira !
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