L’union du Maghreb arabe (UMA) : Réalité ou utopie ?

Les premières tractations pour la création de l’Union du Maghreb Arabe ont eu lieu à Tanger en 1958. A cette époque déjà, l’idée de la construction d’une entité maghrébine solidaire avait germé dans les visions prospectives des chefs nationalistes maghrébins, construite sur la volonté des populations et du destin commun. En attendant les indépendances respectives, les trois pays du Maghreb avaient inscrit dans le marbre la construction de cette entité (encore mal définie) comme facteur d’intégration des populations maghrébines que l’histoire, la culture, la religion, la tradition et le brassage, reliaient étroitement depuis des siècles. Cet idéal commun fut brisé, dès l’indépendance de l’Algérie par l’agression du royaume chérifien sur notre pays, en 1963, dans ce que l’on a baptisé de « guerre des sables ».
A l’instar du traité de Rome de 1957.
Les dirigeants des trois pays avaient pris pour exemple le traité de Rome européen et la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), pour créer à leur tour le Comité Permanent pour la Construction du Maghreb (CPCM) dès 1962 . Ce comité avait pour objet un programme économique ambitieux de projets qui devaient assurer l’intégration des économies des trois pays, à l’instar de la route et du chemin de fer transmaghrébin, de l’exploitation du phosphate, de la libre circulation des biens et des personnes… Après la guerre de 1963, le projet maghrébin va fondre dans le désert et ne plus réapparaître durant plusieurs années.
Signature des accords de l’UMA.
Après que la signature des traités sur le tracé des frontières fut enfin réalisée et notamment avec le Maroc, c’est le 17 février 1989 fut signé, au palais royal de Marrakech les cinq chefs d’État (Algérie, Tunisie, Maroc, Libye et Mauritanie), le traité constitutif de l’Union du Maghreb arabe, après la réunion du 10 juin 1988 à Zéralda qui l’avait préparée.Le conflit du Sahara occidental représente l’un des obstacles majeurs à une coopération entre l’Algérie et le Maroc. Aujourd-hui, l’Union n’est toujours qu’à un stade symbolique et les réunions périodiques au sommet, fixées par le traité, ne sont pas tenues.
Une nouvelle dynamique maghrébine « à trois ».
Constatant cet état de fait et les opportunités perdues en avril 2024, l’Algérie, la Tunisie, et la Libye, mettent en place une nouvelle dynamique maghrébine, sans le Maroc, et la Mauritanie. il est créé des groupes de travail conjoints pour coordonner les efforts sur la sécurité des frontières communes face à la migration irrégulière et la mise en place de grands projets d’investissements communs sur la production de céréales ainsi que le dessalement de l’eau de mer face au du changement climatique, la libre circulation des biens et des personnes, à travers des zones franches, entre les trois pays. Bien entendu, les trois pays affirment que cette nouvelle dynamique maghrébine « n’est dirigée contre personne » et que le Maroc et la Maurétanie peuvent la rejoindre. En attendant, cette initiative va booster les économies des trois pays et créer des opportunités d’affaires qui étaient impossibles sans ce cadre juridique.
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