Le dernier Conseil des ministres a retenu le principe de l’ouverture du capital des banques publiques et s’est inquiété du retard mis pour la création de la banque de l’habitat, qui devrait commencer son activité avant la fin de l’année. Comment donc créer une nouvelle banque ex nihilo ? Où sont ses agences, ses ressources humaines, son ingénierie, ses Fonds propres ? Va-t-elle mobiliser des ressources sur le marché financier ou va-t-elle émarger sur le budget de l’État ? Si le bon fonctionnement d’un secteur ne peut provenir que par la création d’une banque spécialisée, alors il faut créer la banque du transport, de l’industrie, de l’énergie, de l’hydraulique et dans la foulée… celle du lait en sachet ! Combien de fois, faut-il répéter, que l’engagement des ressources d’une banque sont du ressort de son propriétaire (l’assemblée générale des actionnaires) et sa gestion du Conseil d’administration qui doit mettre en œuvre ses résolutions ? Une simple résolution de l’AGE ou de l’AGEX est suffisante pour orienter tout ou partie ces Fonds (à définir) dans tel ou tel secteur, il n’est donc nul besoin de créer une banque additionnelle ex nihilo pour résoudre ce problème ! S’agissant de l’ouverture du capital des banques publiques, à cet endroit également, l’objectif de l’opération est indéfini voire obscure. Il y a, sur la place financière nationale, quelque trente banques et établissements financiers privés, de dimension internationale pour certaines et activent certes, dans la majorité des cas, sur le commerce international et ne représentent que moins de 20 % des crédits à l’économie. Il faut cependant constater qu’aucune banque nationale privée n’est en activité, depuis le crash financier lié à la banqueroute de l’ex-banque Khalifa. L’ouverture du capital des banques publiques répondrait l’objectif de mobiliser l’épargne des ménages par l’émission d’actions de ces banques sur le marché ? A quel niveau de capital, cette opération sera fixée et pour quelle clientèle, personne physique ou morale, nationale ou internationale ? La Bourse d’Alger sera-t-elle associée à cette opération (par vocation) afin d’évaluer son niveau d’attractivité ? Va-t-on privilégier les banques privées, installées en Algérie, pour absorber toutes ou partie des banques publiques (opération avortée du CPA, il y a quelques années) ? Toutes ces questions méritent des éclaircissements afin de bien positionner la problématique de la décision gouvernementale et ses chances de succès.
A l’heure où, la tendance mondiale, du secteur monétaire et financier est à la concentration (trust), de manière à créer des surfaces financières conséquentes pour financer l’investissement et l’exploitation des entreprises, notre pays rame en sens inverse pour créer un avorton bancaire qui, dans moins d’une année, aura démontré l’inefficacité de sa naissance. En outre, la privatisation de toutes ou partie des banques publiques, pose le problème de la régulation bancaire, instrument indispensable entre les mains des autorités monétaires pour mener à bien sa politique de financement de l’économie.
A l’évidence, la réforme du système monétaire et financier réside dans la fusion des banques publiques, en deux grands groupes homogènes, prenant en charge tous les secteurs, avec des affectations de ressources, en fonction des politiques économiques fixées par l’État. Ce n’est certainement pas en multipliant les institutions bancaires ni en privatisant les banques publiques, que le problème du financement des projets d’investissement sera résolu.
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