Notre pays est en train de mener une guerre implacable contre la corruption de l’ancien régime et on ne peut plus compter les Premiers ministres, les ministres, les walis, les officiels supérieurs, les cadres de l’administration centrale et locale, les parlementaires, les politiques, les commerçants, les industriels publics et privés… qui sont poursuivis pour divers crimes et délits et qui sont traduits devant les tribunaux où ils sont condamnés ou en fuite, à l’intérieur du pays ou à l’étranger. Cet exercice éprouvant nous montre l’ampleur du phénomène et l’importance des sommes détournées ainsi que son impact sur toute la société. Certains affichent, sans jamais nous expliquer le mode de calcul et encore moins les sources de leurs affirmations, des sommes faramineuses, à vous donner le vertige, de 15, 20 ou 30 milliards d’euros ! Le manque de communications des pouvoirs publics, sur le sujet sensible, augmente la suspicion et ouvre la voie à toutes les spéculations, mêmes les plus fantaisistes. Il aurait été souhaitable que l’institution en charge du dossier fasse un point de presse mensuel, pour informer l’opinion publique sur le déroulement de l’opération et sur ses résultats financiers, pour mettre fin à la spéculation journalistique et pour rendre lisible la démarche adoptée.
Malheureusement, ce n’est pas le cas et à chaque étape de l’opération, des manchettes de journaux nous agressent par des chiffres quasi mystiques et libellés en monnaie étrangère. S’agissant de biens dérobés mais restés en Algérie, les évaluations primitives peuvent être plus ou moins cernées mais pour ce qui est des sommes exportées illégalement à l’étranger c’est une tout autre affaire. Il faut comprendre que la corruption exige deux acteurs, le corrompu et le corrupteur ainsi que l’intermédiaire éventuel, c’est dire que le phénomène a une dimension internationale certaine.
A ce niveau, la preuve (habeas-corpus) doit être faite et actée pour qu’une information judiciaire puisse être déclenchée par la justice algérienne en collaboration avec celle des pays censés abriter les fruits de cette rapine, ce qui est très difficile d’autant que ceux qui pratiquent cette activité, se prémunissent juridiquement et trouvent des cheminements complexes et sophistiqués pour exercer leur activité, très lucrative au demeurant. Comment évaluer le volume des sommes exportées illégalement (en numéraires ou en biens matériels et immatériels) à l’étranger ?
Enfin, de manière à leurs donner un caractère politique et social, les sommes ainsi récupérées, devraient être allouées à un compte spécial du Trésor public, pour servir à la couverture financière des dépenses allouées à la réhabilitation des « zones d’ombre ».
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