Selon le rapport du FMI d’ avril 2023, dans un contexte caractérisé par les perturbations du secteur financier, le niveau élevé de l’inflation, le relèvement des taux d’intérêts des banques centrales, les tensions en Ukraine et l’héritage de trois années de pandémie de COVID-19. les perspectives de l’économie mondiale sont incertaines ayant un impact sur le développement du continent Afrique fortement connectée à l’économie mondiale à travers se s importations et ses exportations accentuant la dette où selon le rapport de la Banque mondiale sur la dette extérieure 2022, à fin 2021, le stock de la dette extérieure totale des pays du continent s’est établi à 1074 mds de dollars, dont 790 mds contractés par les pays d’Afrique subsaharienne et 284 mds par les pays africains de la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord
1.-Sous l’effet des perturbations des chaînes d’approvisionnement et de l’accentuation des tensions géopolitiques, les risques ainsi que les éventuels bienfaits et désavantages de la fragmentation géoéconomique se retrouvent au cœur du débat de politique économique.v L’inflation globale mondiale devrait passer de 8,7 % en 2022 à 7 % en 2023 mais pour la plupart des pays, l’inflation ne devrait pas revenir à son niveau d’ avant 2025. Le PIB en 2022 des USA (24796 milliards de dollars , la Chine 18460 milliards de dollars ( 72% du PIB des BRICS) et l’Europe 17180 y compris le Royaume Uni accaparent plus de 60% du PIB mondial estimé à 100.000 milliards de dollars en 2022 alors que le PIB de l’ensemble du continent africain approche les 2980 milliards de dollars, extrapolé en 2027 à 4600 milliards de dollars, sous réserve de l’impulsion de la zone d libre échange et d’une plus forte intégration sous régionales existant des Afriques et non pas une Afrique, ( 11/12% actuellement) , un PIB largement inférieur à celui d’un seul pays l’Allemagne 3867 milliards de dollars , restent donc un long chemin à parcourir D’après les prévisions de référence, la croissance devrait ralentir de 3,4 % en 2022 à 2,8 % en 2023, avant de s’établir à 3,0 % en 2024. Les pays avancés ont eu 2,7% de taux de croissance en 2022 et une prévision de 1,3% en 2023 dont : les USA 3,4% en 2022 et 2,8% en 2023, la zone euro 3,5% en 2022 et 0,8% en 2023 dont les deux locomotives 1,8% en 2022 et négatif en 20323 moins 0,1% pour l’Allemagne et 2,6% en 2022 e t0,7% pour la France. Pour les pays émergents et pays à revenus intermédiaires nous avons 3,9% en 2022 et taux identique en 2023 et les pays en voie de développement 5,0 en 2022 et 4,7% en 2023 et pour les locomotives des pays émergents nous avons la Chine 3,0% en 2022 et 5 ;2% en 2023, mais loin des taux de croissance de 7/8% du passé pour absorber la demande d’emploi du fait de la forte croissance démographique. Pour d’autres pays clefs nous avons : l’Inde 6;8% en 2022 et 5,2% en 2023, la Russie 2 ;1% en 2022 et 0,7% en 2023, le Brésil 2,9% en 2022 e t0,9% en 2023, le Mexique 3 ;1% en 2022 et 1,8% en 2023 , le Nigeria 3,3% en 2022 et 3,2% en 2023 et l’Afrique du Sud 2,0% en 2022 et 0,1% en 2023. Cette situation caractérise le système financier international , avec la faillite de banques américaines spécialisées dans les crypto-monnaies dont la Silicon Valley Bank (SVB), la “banque de la tech” et de Signature Bank, également proche du monde des cryptos. , la faillite du Crédit Suisse, qui compte parmi les 30 plus importantes banques du monde afin d’éviter un impact systémique, la Banque nationale suisse (BNS), ayant accepté de débloquer des liquidités pour 100 milliards de dollars en faveur de Crédit Suisse dans le cadre de l’accord du rachat par UBS fin mars 2023 et récemment de nouveaux scandales financiers touchant cinq établissements bancaires français : la Société générale, BNP Paribas, Natixis, HSBC et Exane, une filière de la BNP Paribas spécialiste des investissements financiers avec une fraude fiscale estimée provisoirement à plus de 150 milliards d’euros , a amplifié l’endettement des Etats sous la pression sociale où le montant total de la dette mondiale publique et privée est estimé en 2022 à environ 300 000 milliards de dollars, contre 226.000 en 2020 un peu moins de la moitié par des dettes d’État.
.2.- Le relèvement des taux d ‘intérêts des banques centrales pour juguler l’inflation outre l’effet du risque d’accélérer le ralentissement de l’économie , le renchérissement des prêts, a fait exploser le montant des dettes extérieures de bon nombre de pays en voie de développement . Environ 60 % des pays les plus pauvres sont actuellement exposés à un risque élevé de surendettement ou déjà surendettés, surtout en Afrique( notre contribution à Financial Afrik Paris/Dakar 20/04/2023, existant des Afriques et non pas une Afrique) . Pour le FMI le volume de la dette extérieure des pays à revenu faible et intermédiaire a globalement augmenté de 5,3 % en 2020 pour atteindre 8 700 milliards de dollars et selon la CNUCED, les pays en développement avaient besoin de 310 milliards de dollars pour assurer le service de leur dette publique extérieure en 2022. La Chine était le principal prêteur bilatéral des pays IDA fin 2021 avec 49 % de leur encours de dette bilatérale, contre 18 % en 2010 ce qui explique pour ce pays la réticence de la restructuration de la dette des pays en situation de surendettement, sans un accord global de toutes les institutions internationales. Selon une étude de BSI de 2022, la remontée des taux d’intérêt aux Etats-Unis aurait des répercussions pour les économies émergentes (sorties de capitaux, dépréciation des taux de change, etc.). Toutefois, certains pays semblent plus exposés que d’autres et des pays qui ne parviendront pas à contenir les pressions inflationnistes. Avec des taux d’intérêt réels négatifs pourraient être relativement plus affectés (Turquie, Argentine, Nigeria) et des pays avec des besoins de financement externe élevés seraient plus sensibles au resserrement des conditions de financement (Géorgie, Tunisie, Sénégal, Kazakhstan). Des pays qui dépendent fortement des flux d’investissement volatils (Amérique Latine, Afrique du Sud) et où ces flux constituent une source importante pour alimenter les réserves de change seraient particulièrement vulnérables (Égypte, République Tchèque) et des pays avec des taux de change surévalués (Egypte, Chine, Inde) pourraient également voir leurs devises se déprécier.
En conclusion, pour l’Afrique, la bonne gouvernance et le savoir, devant mettre fin à cette hémorragie des exodes de cerveaux, l’intelligence artificielle devant révolutionner tous les secteurs entre 2025/2030, sont le fondement du développement devant développer les industries de l’avenir , les industries de la vie pour reprendre l’expression de Jacques ATTALI.
Dr. Abderrahmane MEBTOUL.
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