Le Sommet Sino russe de cette semaine, se caractérise par une franche alliance entre les deux pays sur tous les plans. Les ambiguïtés enregistrées auparavant ne sont plus de mise. La Chine a compris définitivement qu’elle figurait en bonne place dans la stratégie américaine des pays à démembrer, après le Russie et dès lors elle a tiré les conséquences de cette stratégie hostile à ses intérêts. Elle déploie donc sa stratégie pour répondre à cette menace multiforme, en commençant par se rapprocher de la Russie. En outre, elle va assister au sommet des pays non-alignés, qui « renaît de ses cendres », après plus de 50 ans de gel et réapparaît dans un instrument opérationnel dit du « multi-alignement ». Prévu en Août 2023, il doit tenter de redessiner le nouvel ordre mondial, avec un certain nombre de pays émergents. La remise en cause de l’hégémonisme américain est le point central sur lequel un certain nombre de pays sont tombés d’accord et ont demandé qu’il soit remplacé par un concept qui tienne compte de leur poids relatif et de leurs intérêts respectifs. Ces pays (la Chine, l’Inde, le Brésil entre autres) revendiquent le multilatéralisme en remplacement de l’unilatéralisme comme instrument de gestion des relations internationales, ce qui représente une véritable révolution en la matière.
Au niveau économique, c’est le mouvement ouvert du BRICS qui prend la tête d’une revendication qui exige un partage équilibré des retombées économiques sur l’ensemble des pays du monde et rejette sa concentration sur l’occident (Etats-Unis et l’UE). Une compétition économique Nord-Sud se profile et nécessite une révision en profondeur des instruments économiques antérieurs, imposés en leur absence et datant des accords de Bretton-Woods de 1944 autour de la BIRD, le FMI et du GATT, de la création de l’ONU et surtout de la composition du Conseil de sécurité.
Ces deux dynamiques, le multi-alignement et les BRICS, convergent et semblent gagner du terrain, dans la mesure où, de plus en plus de pays souhaitent y adhérer (dont l’Algérie), pour défendre leurs intérêts légitimes, dans le concert des nations. Nous sommes dans les premières étapes de cette construction mais il est sûr et certain que l’ordre politique et économique, actuel, fera tout pour les conserver en l’état, maintenant intact ses privilèges et ses avantages. La contre-attaque de l’ordre mondial antérieur, va tenter de détruire la cohésion et la solidarité des pays émergents, en multipliant les pressions voire les sanctions, envers les pays les plus engagés dans le multi-alignement et dissuader les autres pays tentés de le rejoindre. La deuxième action consiste à accepter un certain nombre de concessions, qui ne remettent pas cause leur suprématie mondiale mais tienne compte du rapport de force mondial et de ses implications dans les équilibres instables du moment.
C’est donc de la cohésion et de la solidarité, entre les pays émergents, que ce mouvement pourra s’imposer ou disparaître et que le nouvel ordre mondial évoluera vers plus d’équilibres dans les relations internationales ou continuera à évoluer vers des discriminations insupportables et iniques, entre nations, facteurs de déstabilisations voire de conflits armés.
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