Les dernières décisions prises par le Président de la République, en direction de la presse écrite et électronique, vont certainement se traduire par un rééquilibre des comptes des entreprises publiques et privées de presse. En effet, la réduction de la TVA, par exemple, va permettre de diminuer les charges sur les entreprises sans porter atteinte aux recettes de l’État, l’incidence étant très minime. Cependant, cette décision aurait dû s’étendre au papier et aux encres importées qui ont un impact significatif sur l’équilibre financier des entreprises de la presse papier. D’autant que, les entreprises publiques d’impression (Alpap) jouissent d’une subvention sur l’importation de papier mais pas les entreprises d’impression du secteur privé, ce qui est en contradiction avec la loi sur la concurrence et fausse la concurrence entre les journaux publics et ceux privés. La subvention sur le papier et les encres va avoir également un impact sur la production de livres, tous secteurs confondus, qui affichent aujourd’hui des prix prohibitifs. Dans la même veine, la réduction des loyers de la maison de la presse et la location du fil APS, sont de nature à alléger les charges fixes des entreprises.
Le Fonds d’aide à la presse.
S’agissant du Fonds d’aide à la presse, qui existe déjà, sa « réactivation » paraît plus délicate, ce qui d’ailleurs s’est traduit par sa mise en sommeil. Un audit est nécessaire pour d’abord apprécier son fonctionnement antérieur et évaluer les difficultés rencontrées durant sa mise en œuvre. Cet état des lieux devrait déboucher sur des mesures concrètes qui auront un impact direct sur les entreprises de presse. Ce Fonds doit-il financer les infrastructures (siège, bureaux), l’appareillage (informatique), le transport (véhicules, billets d’avion), les fournitures (consommables) ou bien doit-il se contenter de financer l’activité journalistique proprement dite ? Un débat ouvert doit être initié avec l’administration et les opérateurs.
Les entreprises de presse et boîtes de communication.
Le marché enregistre un développement anarchique exponentiel des boîtes de communication qui sont souvent liées « illégitimement » aux entreprises de presse, s’agissant de deux métiers différents. Cette confusion non assumée, entraîne un enchevêtrement des métiers et des intérêts, ainsi que des statuts légaux. Il semble urgent de dessiner des frontières visibles entre les deux métiers pour mettre fin à cette confusion préméditée.
Aides aux entreprises de presse et celles en direction des journalistes.
De même qu’il faut distinguer les aides des pouvoirs publics en direction des entreprises de presse (soumises au Code de commerce) qui ne sont pas, loin s’en faut, du même niveau entre elles et celles destinées aux journalistes eux-mêmes (relevant du Code travail). A ce niveau également la confusion est totale, puisque beaucoup considèrent que les aides publiques doivent être versées aux entreprises qui, à leur tour, les répartissent aux journalistes ! L’aide publique pour les journalistes, pour leur formation, leur recyclage et leur perfectionnement, doit être la prérogative des pouvoirs publics exclusivement, après avoir affiché, préalablement, des critères transparents de sélection et d’équité. Le professionnalisme est à ce prix, de manière à éviter que les puissances de l’argent n’investissent le secteur et imposent leurs canons, sachant que le produit informationnel n’est pas uniquement soumis aux règles du marché mais qu’il a une dimension culturelle et citoyenne qu’il faut protéger.
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