L'Algérie, dépensant annuellement entre 800 millions et 1,5 milliard de dollars pour l'importation de poudre de lait, cherche à augmenter sa production locale de lait. Le Groupe public de production de lait et dérivés (Giplait) a récemment inauguré un nouveau système de production de lait cru pasteurisé partiellement écrémé à la laiterie et fromagerie de Boudouaou (LFB). Ce nouveau lait, fait à base de lait de vache et conditionné en sachet, sera vendu à un prix subventionné de 25 DA, offrant ainsi une alternative plus riche en matière grasse (15%) par rapport au lait actuellement disponible, qui est fabriqué à partir de poudre de lait et ne contient aucune matière grasse.

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a salué cette initiative lors du lancement du premier lot de ce nouveau lait. En plus de diminuer les importations de poudre de lait, ce nouveau produit permettra une économie de 18,28 DA par litre en subventions publiques, réduisant le montant de la subvention de 62,28 à 44 DA. Cette initiative est vue comme une avancée notable vers la sécurité alimentaire et la souveraineté laitière du pays, avec Giplait visant une commercialisation initiale de 130 millions de litres annuellement.

Parallèlement, l'Algérie a signé un partenariat avec le groupe laitier qatari « Baladna » pour la création d'une ferme géante à Adrar, capable de produire 200 000 tonnes de poudre de lait. Malgré ces efforts, les défis demeurent, notamment la cherté de l'alimentation animale et la spéculation qui poussent certains éleveurs à abandonner leur activité. Les autorités sont donc appelées à continuer leur soutien aux éleveurs locaux pour assurer une production laitière durable et suffisante.