Parmi les dossiers sensibles des relations algéro-françaises, figure en bonne place celui de la mémoire. Il a fallu plus de cinquante ans pour que les deux présidents A. Tebboune et E. Macron se mettent d’accord pour créer une commission mixte d’historiens indépendants (début 2023), afin de le prendre en charge et dépassionner le débat. Pourquoi autant d’années ? C’est une question qui mérite plus qu’un détour ! En effet, entre qui voulaient « déchirer » la page de l’histoire et ceux qui voulaient la « tourner », le dossier mémoriel a gangrené les relations entre les deux pays et hypothéqué toutes les autres relations dans tous les secteurs.
Des solutions partielles.
Dès 1960, le général De Gaulle, après avoir tenté de détruire par la force militaire la « rébellion » (lignes Maurice et Châles, opérations « jumelle et étincelle », camps de concentration, zones interdites, envoi d’un million et demi de soldats du contingent…) s’est rendu à l’évidence et a décidé d’ouvrir avec les représentants du FLN des négociations qui vont aboutir aux accords d’Evian et à l’indépendance du 5 juillet 1962. Il a, dans le plus grand secret, organisé le rapatriement de toutes les archives algériennes vers la métropole (Aix en Provence), ceux de la colonisation mais également celles antérieures (byzantines, romaines, arabes, ottomanes…) y compris les œuvres d’art exposés dans les musées ! Ce pillage, non assumé, va laisser notre pays sans archives de son passé proche et lointain. Une couverture juridique enfermait ces archives qui ne pouvaient être rendu public qu’après, pour certaines, de longues années voire jamais et même l’accès a été sévèrement verrouillé. Une première approche avait consisté à microfilmer et restituer des archives non sensibles et neutres comme les traités, les accords, les correspondances, les objets personnels et autres documents officiels, que les différentes puissances occupantes avaient signé avec le reste du monde.
Les excuses et la repentance.
Au niveau politique, le débat se confinait autour du principe de savoir si la France devait s’excuser et ou se repentir de ses crimes durant toute la période coloniale. Cette démarche, sans lendemain, permettait de maintenir un statu quo qui arrangeait les deux parties. Cette impasse méthodologique permettait de remettre aux calendes grecques, les solutions raisonnables, acceptables pour les deux pays. Pendant ce temps, le débat se radicalise dans les deux camps et chacun avançait son bon droit sur les archives séquestrées, puisque chaque partie considérait que ces archives constituent un élément inaliénable de sa mémoire et de son récit national.
Cinquième réunion de la commission mixte d’historiens.
C’est donc en changeant complètement de paradigme et en créant cette commission mixte que le dossier avance à son rythme, dans débat scientifique apaisé. Une première restitution de 5 mètres linéaires d’archives de l’Algérie ottomane ainsi que deux millions de documents numérisés des archives nationales d’outre-mer, fut réalisée. En outre, la commission préconise l’élaboration d’une chronologie sur les différents aspects militaires, politiques, économiques, sociaux et culturels tout au long de la période coloniale (1830-1962), en commençant par le XIXème siècle.
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