Dr Mourad GOUMIRI.
Le report annoncé de la rentrée de la formation professionnelle nous interroge à plusieurs endroits. En effet, ce report serait dû au « manque d’engouement » des stagiaires pour les programmes développés par le secteur et les perspectives d’emplois après la formation, ce qui doit être pris en ligne de compte. Mais une analyse plus pointue nous révèle que la plupart des parents d’élèves souhaitent que leur progéniture entre à l’université considérant par-là consciemment ou inconsciemment, la formation professionnelle est réservée aux élèves qui ont échoué à atteindre l’université par manque de moyens intellectuels ! La recherche, à tout prix, d’un diplôme universitaire est donc devenue, au fil du temps, un objectif sacerdotal hérité d’une pratique coloniale, très ancrée dans la société française, ce qui est très différent dans les sociétés anglo-saxonnes.
En effet, en Allemagne, par exemple, la formation professionnelle et l’apprentissage des métiers sont très prisés et valorisés dans l’appareil économique, avant même les diplômes, ce qui se traduit par un engouement important dans leur direction et la même démarche est présente aux USA. Le résultat de cette sédimentation sociologique d’accumulation de la pratique professionnelle, se manifeste, notamment, dans la conservation des métiers et de leur développement. Malheureusement, dans notre pays cette pratique qui existait notamment durant la période ottomane, s’est perdue petit à petit, entraînant la perte de métiers précieux, comme ceux des métaux (cuivre, fer, étain, or, plomb…) du cuir, du bois, des tissus, des tapis… Certes, il faut vivre avec son temps et introduire les technologies nouvelles (l’informatique, le numérique, la communication, l’électronique, la mécanique…) et autres métiers, à haute valeur technologique sans pour autant délaisser les métiers de base et artisanaux, qui sont indispensables au bon fonctionnement de l’économie et notamment dans la maintenance et la réparation.
C’est donc dans cette problématique, que des équilibres instables doivent être recherchés et que des programmes pédagogiques doivent être inventés et mis en œuvre pour dynamiser la formation professionnelle, de manière à attirer les jeunes talents potentiels. Mais cette action ne suffit pas sans une revalorisation des métiers et l’octroi de la considération sociale qu’ils méritent, à travers une politique volontariste que les pouvoirs publics doivent initier, pour faire renaître cette industrie et « redorer son blason ». Un programme à moyen et long terme est nécessaire pour valoriser ce potentiel et lui donner la place qu’il mérite dans notre société.
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