Décidément la France n’est plus fréquentable, dans la situation sociale actuelle, après le passage en force (article 49-3 de la constitution) de la loi sur les retraites qui prévoit son allongement jusqu’à 64 ans. Après le roi George III du Royaume -Uni, qui a « décalé » sa visite de quelques semaines, c’est au tour du Président A. Tebboune de reporter, sine die, sa visite tant attendue à Paris, programmée les 2 et 3 mai 2023, selon le journal français « le Figaro », sans aucune autre forme d’explication, sauf celle du « commun accord » et la non « fixation » de la prochaine visite !
La valse des hauts fonctionnaires des deux côtés qui se sont succédés, dans les deux capitales et le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et la nomination d’un autre ambassadeur de France à Alger, devaient permettre de régler, comme du papier à musique, les détails de cette visite qui était porteuse de progrès dans nos relations bilatérales et au-delà, des discussions sur les dossiers internationaux « consubstantiels » (Le Sahel, la Libye, l’Ukraine, la Tunisie…). Il s’agit donc d’une visite capitale qui doit donner corps à une coopération active et à la signature de contrats, dans tous les secteurs (énergie, automobile, agriculture, industries, mines, défense…). Cette visite devait également aborder le problème des flux migratoires et de leurs corollaires le quota des visas attribués et la situation de la communauté algérienne résidente en France. Enfin, les problèmes de sécurité et du terrorisme auraient dû être abordé dans un climat de tension internationale exacerbée.
Il faut ajouter que le calendrier du président A. Tebboune est également chargé par deux visites d’état qu’il doit effectuer dans deux pays majeurs que sont la Russie et la Chine. L’imbrication de ces visites, avec celle de la France, doit être prise en compte dans le calendrier à fixer. « Reculer pour mieux sauter » telle est la devise consacrée à la prochaine visite présidentielle, au-delà de la colère qui gronde dans la France profonde.
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