La publication des nouveaux statuts et régimes indemnitaires des praticiens médicaux de santé publique, annoncée ce mardi 6 janvier, a suscité une vive polémique au sein du secteur. Initialement attendus avec espoir, ces textes sont désormais perçus comme insuffisants et décevants par les syndicats, qui dénoncent un écart majeur entre les engagements du gouvernement et les mesures concrètes adoptées.
Mohamed Idir, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), n’a pas hésité à qualifier ces nouveaux statuts de “démoralisants”. Selon lui, ils sont aussi peu attractifs que ceux de 2009, et la version finale, présentée après les consultations, apparaît même comme plus défavorable. Idir souligne qu’avec des revalorisations salariales jugées insuffisantes et une grille salariale stagnante, ces mesures ne parviendront pas à freiner l’exode des praticiens vers le secteur privé ou l’étranger.
Un point particulièrement controversé dans la réforme concerne la promotion à titre posthume des praticiens décédés en service. Cette disposition, inscrite dans l’article 8 du statut, prévoit qu’ils bénéficient d’une promotion au grade supérieur. Le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), a exprimé sa stupéfaction face à une telle mesure qu’il qualifie de “grave”, soulignant qu’elle ne répond en rien aux véritables enjeux de la profession.
Concernant les régimes indemnitaires, les syndicats déplorent également les primes proposées, jugées insuffisantes. Les praticiens spécialistes se verront accorder une prime d’amélioration des performances pouvant atteindre 40% du traitement, une indemnité d’astreinte en soins spécialisés entre 40 et 55%, ainsi qu’une indemnité de qualification variant de 50 à 65%. Ces mesures, bien qu’elles présentent une avancée, ne suffisent selon les syndicats à garantir des conditions de travail attrayantes pour les professionnels de santé publique.
Les paramédicaux, bien qu’un peu moins critiques, expriment eux aussi leur mécontentement, notamment en ce qui concerne le plafonnement de la prime de performance à 35%, alors que le secteur en réclamait au moins 40%.
Un autre point de mécontentement majeur est l’absence d’effet rétroactif des nouvelles dispositions, une mesure initialement promise par la présidence. Les syndicats estiment que les augmentations salariales proposées seront rapidement rattrapées par l’inflation, ne permettant pas d’améliorer de manière significative les conditions de vie des praticiens.
Face à cette insatisfaction, le SNPSP annonce qu’il préparera un argumentaire détaillé à présenter aux autorités et au président de la République. L’objectif est de relancer le dialogue et de réajuster les mesures pour véritablement valoriser la profession et répondre aux défis du secteur.
Cette réforme, qui était censée marquer un tournant dans l’amélioration des conditions des praticiens de santé publique, semble donc être une occasion manquée selon les principaux intéressés. Les syndicats considèrent que ces mesures ne répondent pas aux enjeux de l’exode des professionnels de santé et de la dégradation des conditions de travail, et qu’une révision en profondeur de ces statuts est indispensable pour préserver l’avenir du secteur.
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