Dr Mourad GOUMIRI.
Le dernier Conseil des ministres a retenu le principe de la création d’une banque (publique ?) de l’habitat, qui devrait commencer son activité avant la fin de l’année ! Encore une… puisque la CNEP avait été érigée en « CNEP-banque », il y a plus de dix ans avec vocation de prendre en charge le financement de l’habitat, ce qui était déjà, une hérésie en soi. En effet, la CNEP est une institution financière non monétaire (qui ne crée pas de la monnaie), chargée de mobiliser l’épargne des ménages, avec comme produit d’appel un rang dans la liste d’acquéreurs de logement. Elle fonctionnait bien dans sa vocation originelle mais dès qu’on l’a transformée en « banque », elle n’a ni assuré ses anciens métiers (mobilisation de l’épargne) ni les nouveaux ou peu (financement de l’habitat) ! Comment donc créer une nouvelle banque ex nihilo ? Où sont ses agences, ses ressources humaines, son ingénierie, ses Fonds propres ? Va-t-elle mobiliser des ressources sur le marché financier ou va-t-elle émarger sur le budget de l’État ? Si le bon fonctionnement d’un secteur ne peut provenir que par la création d’une banque spécialisée, alors il faut créer la banque du transport, de l’industrie, de l’énergie, de l’hydraulique et dans la foulée… celle du lait en sachet ! Combien de fois, faut-il répéter, que l’engagement des ressources d’une banque sont du ressort de son propriétaire (l’assemblée générale des actionnaires) et le Conseil d’administration doit mettre en œuvre ses résolutions ? Une simple résolution de l’AGE ou de l’AGEX est suffisante pour orienter une partie ces Fonds (à définir) dans tel ou tel secteur, il n’est donc nul besoin de créer une banque additionnelle ex nihilo pour résoudre ce problème ! A l’heure où, la tendance mondiale, du secteur monétaire et financier est à la concentration (trust), de manière à créer des surfaces financières conséquentes pour financer l’investissement et l’exploitation des entreprises, notre pays rame en sens inverse pour créer un avorton bancaire qui dans moins d’une année aura démontré l’inefficacité de sa naissance. La réforme du système monétaire et financier réside dans la fusion des banques publiques, en deux grands groupes homogènes, prenant en charge tous les secteurs, avec des affectations de ressources, en fonction des politiques économiques fixées par l’État. Ce n’est certainement pas en démultipliant les institutions bancaires que le problème du financement sectoriel sera résolu. Un débat d’experts dans ce sens serait salutaire.
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