Depuis les années 70, chaque année une réunion des « cadres de la nation » était organisée entre le président et les opérateurs économiques (publics et privés) et les représentants des travailleurs et notamment la toute puissante UGTA. Cette forme de « démocratie économique » devait, entre autres, faire le point sur les intérêts contradictoires de chaque catégorie et s’assurer que les conflits catégoriels trouvent des « solutions inclusives » sans recours à la rupture de la « paix sociale », en procédant à une redistribution, la plus équitable des fruits du développement économique et social. Ces rencontres se clôturaient par la prise d’un certain nombre de résolutions sans lendemain, puisqu’à la prochaine rencontre, on retrouvait presque les mêmes problèmes et les mêmes résolutions !
Faute d’une vision stratégique à moyen et long terme, les pouvoirs publics ne pouvaient que choisir la fuite en avant, soucieux de maintenir à tout prix la « paix sociale », en prenant des mesurettes qui ne satisfaisaient personne (triplement du SNMG, diminution des impôts et taxes…) mais qui permettaient de gagner du temps jusqu’à la prochaine rencontre, avec un discours récurrent à chaque rencontre « sortir de la dépendance des hydrocarbures ». Les réformes structurelles, nécessaires à la croissance économique, étaient reportées sine die et seules quelques réformes, à dose homéopathique, étaient consenties sous la forme de « concessions » à chacune des parties. L’arsenal juridique, dans lequel était enfermée notre économie, restait en l’état et générait des rentes multiples et
variées, permettant la constitution de « fortunes colossales spontanées » qui vont servir à leur consolidation, à la spéculation voire à l’évasion à l’étranger. Il faudra attendre que la conjoncture internationale sur le marché des hydrocarbures s’inverse (baisse drastique des prix du pétrole) pour que les tripartites qui suivent prennent à bras le corps les problèmes structurels et en tirent quelques propositions utiles. Mais dès que la situation s’inverse, c’est le retour à la politique rentière et à l’ajustement par le commerce extérieur (politique d’importation massive).
Que faut-il attendre donc de la prochaine tripartite, dans cette situation de conjoncture favorable sur le marché de l’énergie (90 US$ le baril) sinon qu’une demande de partage de la rente pour chacune des parties prenantes ? Or, c’est justement au cours de cette période favorable financièrement qu’il faut engager les réformes structurelles (elles coûtent chères) et mettre en œuvre un programme à moyen et long terme intégré, afin de prémunir notre économie en cas de changement de conjoncture. La réussite de la prochaine tripartite passe donc par un audit sans complaisance de la situation actuelle, de la définition d’un programme ambitieux à moyen et long terme (décliné en séquences annuelles), secteur par secteur et d’une orchestration globale menée les autorités économiques en collaboration étroite avec les opérateurs économiques, les syndicats, les associations et la recherche. Le suivi de la mise en œuvre des résolutions prises doit être confié à une institution autonome (le CNES par exemple) de manière à s’assurer de sa fiabilité et de sa crédibilité.
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