L’imminence d’une visite du Président de la République, A. Tebboune à Moscou, « avant la fin de cette année » est actée et revêt une importance capitale pour notre pays et sa diplomatie. En effet, cette rencontre sera scrutée par toutes les chancelleries et notamment américaine, après que 27 sénateurs aient écrit au chef du département d’État A. Blinker, d’appliquer des sanctions à l’encontre de notre pays, du fait qu’il « enrichit » la Russie, en lui achetant massivement des armes (quelque 8 milliards d’US$). Même si cette demande n’a pas été suivie d’effet, il n’en demeure pas moins qu’elle représente une menace réelle et en conséquence, elle doit être prise au sérieux par notre diplomatie, de manière à développer des solutions alternatives dans tous les domaines (embargo économique, financier, pièces détachées, industrie, agriculture…), au cas où cette menace se concrétise ! En effet, pour que jamais, la situation géopolitique internationale ait atteint un tel paroxysme, à tous les niveaux et dans tous les pays, que le positionnement de notre pays dans cette cosmogonie, doit faire l’objet du plus grand soin. Certes, les relations entre l’Algérie et la Russie sont solides, anciennes et concrétisées par la déclaration de coopération stratégique, signée entre les deux pays en 2001. Les zones de convergences sont plus importantes que celles des incompréhensions ou des crispations, ce qui facilite le dialogue et les échanges de points de vue.
Dans le dossier de la défense et de la sécurité, de loin le plus important, la fédération de Russie a montré et démontré concrètement ses engagements vis-à-vis de notre pays, en lui fournissant des armements de haute technologie et de qualité supérieure, dans tous les compartiments militaires, même si notre pays tente de mener, dans ce domaine, une politique réfléchie de diversification. Nul doute, que d’éventuelles demandes additionnelles d’armement (notamment en drones) trouveront un écho positif de la part de V. Poutine.
Au niveau diplomatique, les principes algériens de la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, la préférence pour le dialogue et la concertation dans la résolution des conflits, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la légalité internationale, la lutte contre le terrorisme, la construction d’un monde multilatéral en remplacement au monde unilatéral et enfin la consolidation de la prospérité mondiale partagée, sont constants et partagés et proches voire convergentes. Leur traduction dans nos actes diplomatiques se concrétise par des prises de positions fermes et durables, dans tous les concerts des nations (ONU, UA).
Au niveau économique et en particulier dans le domaine énergétique, qui aujourd’hui est au-devant de la scène internationale, notre pays a toujours clairement affirmé qu’il n’entendait pas « remplacer » le gaz russe par celui algérien, dans ce bras de fer entre l’UE et en particulier la RFA (de toute façon il n’en a pas les moyens). Mais il entendait prendre sa « part naturelle » dans le marché énergétique mondial, tout en respectant ses engagements contractuels, en matière d’approvisionnement en gaz, négociés avec tous les pays et notamment l’Espagne et l’Italie.
Pour le reste des dossiers économiques, force est de constater, que le volume des échanges reste faible (environ 3 Milliards d’US$) est en-deçà des ambitions des deux pays, tant dans les IDE, que dans le commerce de biens et services. Une relance des projets en gestation et ceux nouveaux, pourrait permettre un bon qualitatif de nos échanges et équilibrer la balance commerciale. D’autres thèmes, de moindre importance (culture, bourses d’études, technologie, tourisme thématique…) devraient être abordés.
Mais cette visite cruciale est d’ordre éminemment politique, après que le conflit ukrainien s’est imposé dans la durée, dans les relations internationales. En effet, les USA exigent que tous les pays prennent une position franche dans ce « conflit entre blanc » et rejettent les positions de neutralité, prônées par le concept de non-alignement et certains pays du BRICS. Le chemin est très étroit et consiste à se tenir en dehors de cette « position manichéenne » qu’a mis en avant A. Blinker, lors de sa visite à Alger, en déclarant que dans ce dossier « il y a un agresseur et un agressé et chacun doit choisir son camp ». En termes clairs, il n’y a pas de place pour la neutralité ! C’est donc, à cet endroit, que le Président A. Tebboune est attendu et devra développer des trésors de diplomatie, pour affirmer son indépendance, vis-à-vis des deux protagonistes.
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