Dans une interview au quotidien espagnol « El Publico », parue jeudi, Mme Haidar a rappelé la persistance du siège imposé à des membres de l’ISACOM et les violations et tortures dont ils sont l’objet à l’instar des militantes sahraouies Sultana Khaya et Mina Aba Ali, ajoutant que d’autres activistes étaient victimes d’actes de torture, d’harcèlement et de violence, dont Lahcen Dalil qui porte la nationalité espagnole.
Concernant la crise entre le Maroc et l’Espagne, la militante sahraouie des droits de l’Homme a affirmé que « les pratiques du Maroc n’étaient pas nouvelles pour les sahraouis étant donné que Rabat a toujours utilisé les cartes en ses mains contre les Gouvernements espagnoles successifs comme moyen de chantage ».
Par ailleurs, Mme Haidar a salué « la position audacieuse » du président Ibrahim Ghali, à travers sa comparution volontaire devant la justice espagnole, rappelant que cette position « reflète l’attachement et la considération des militants et du peuple sahraoui aux valeurs de la justice et des droits ».
La présidente de l’ISACOM a mis en garde contre la dangerosité de la situation dans les régions occupées du Sahara occidental, notamment après la reprise de la lute armée, insistant sur l’impérative « protection des civils sahraouis contre les représailles du Maroc ».
aps