Le 6 février 2015, le monde littéraire perdait l'une de ses voix les plus importantes avec le décès d'Assia Djebar. Née le 30 juin 1936 à Cherchell, en Algérie, Djebar a laissé un héritage littéraire profondément influent qui continue d'inspirer les lecteurs du monde entier. Reconnue pour son exploration audacieuse des thèmes de l'identité, de la colonisation, de la féminité et de l'histoire de l'Algérie, Djebar a marqué la littérature francophone contemporaine avec ses écrits poignants et profondément personnels. Son œuvre, souvent saluée pour sa prose poétique et sa complexité narrative, témoigne de son engagement envers la lutte pour l'émancipation des femmes et la préservation de l'histoire algérienne. 

 Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent "L'Amour, la Fantasia" (1985), "Loin de Médine" (1991), "La Femme sans sépulture" (2002) et "Nulle part dans la maison de mon père" (2007). À travers ces romans et ses nombreux essais, Djebar a cherché à donner une voix aux femmes algériennes et à témoigner de leur expérience dans une société en pleine transformation. En plus de son travail d'écrivaine, Djebar a également été une intellectuelle engagée et une universitaire éminente. Elle a enseigné la littérature française à l'Université d'Alger et a été membre de l'Académie française à partir de 2005, où elle a été la première femme originaire du Maghreb à être élue.

Bien que son départ ait été une perte immense pour le monde littéraire, l'héritage d'Assia Djebar perdure à travers ses écrits intemporels et son influence durable sur la littérature francophone et les études post-coloniales. Son travail continue d'inspirer les écrivains et les lecteurs du monde entier, témoignant de la puissance de sa voix et de son engagement envers la justice et la vérité.