S’exprimant sur les ondes de la chaine 3, M. Amirouche a déclaré que le dessalement de l’eau de mer a été retenu par le gouvernement comme la solution alternative pour faire face au phénomène du stress hydrique et que l’objectif fixé dans la stratégie tracée en la matière est d’atteindre un taux de production de 50 % d’eau potable à partir de l’eau de mer dessalée à l’horizon 2030.
Selon lui, des projets de réalisation rapide de trois stations de dessalement de l’eau de mer ont été mis en œuvre depuis mars dernier pour les besoins des populations d’Alger et une autre station destinée pour la wilaya de Tipaza.
Il s’agit de la réalisation d’une station monobloc à Zéralda dotée d’une capacités de 10.000 m3/jour, d’une deuxième station prévue à Palm Beach pour une capacité de 5.000 m3/j et d’une troisième station qui sera réalisée à Ain Bénian pour 10.000 m3. Pour la station prévue dans la wilaya de Tipaza, elle sera implantée à Bou-Ismail et dotée d’une capacité de traitement de 10.000 m3/j.
« Les travaux avancent très bien et nous devons mettre en service la première station monobloc de Palm Beach entre le 15 et 20 juillet prochain, ce qui permettra de régler le problème de manque d’eau au niveau de cette région », a-t-il rassuré.
M.Amirouche a annoncé que trois nouvelles stations de dessalement de type monobloc seront lancées durant cette semaine, au niveau des localités de « Bateau cassé » (commune Bordj El Kiffan) d’une capacité quotidienne de 10.000 m3, une deuxième station de traitement de 60.000 m3/j à la commune d’El Marsa, tandis que la troisième est prévue au niveau de la commune de Corso (Boumerdès) ayant une capacité de 80 000 m3/j.
Le SG du ministère a souligné que les financements de ces projets sont entrains d’être mis en place par les banques concernées avec l’entreprise Algerian Energy Compagny (AEC), relevant du ministère de l’Energie et des mines.
Il est prévu aussi, selon M. Amirouche, la relance du projet de réalisation de la station de dessalement de Fouka (Tipaza) de 300.000 m3/jour qui devra garantir une autonomie en matière de ressources en eau pour la capitale de ne dépendre que de 25 % des eaux de surfaces.
L’appel d’offres de ce projet qui avait été lancé en 2018 est en cours de relance par les services du ministère de l’Energie, a-t-il mentionné ajoutant qu’une quantité de 200 000 m3/j sera destinée pour Alger et 100.000 m3/j pour la wilaya de Blida.
A l’échelle nationale, il est prévu selon le responsable du ministère des Ressources en eau la réhabilitation de la station de dessalement de Souk Tlata (Tlemcen) qui est à l’arrêt depuis octobre 2019 et la réhabilitation de la station d’El-Magtaa (Oran) afin d’atteindre une capacité totale de traitement de 500.000m3/j au lieu de 250 000 actuellement.
Une nouvelle station de dessalement sera réalisée aussi au niveau de Cap Djenet dotée de 200.000 m3/j pour renforcer l’alimentation de la partie est d’Alger et une partie de la wilaya de Tizi Ouzou.
A l’est du pays, un projet de réalisation d’une nouvelle station (300.000 m3j) pour assurer les besoins de trois wilayas (Annaba, El Tarf et Guelma), a-t-il également détaillé, précisant que ces nouvelles stations viendront renforcer le parc de 11 stations déjà opérationnelles au niveau national.
Le coût global de financement de ces projets dépassera, selon l’invité de la Radio, le montant de 150 milliards DA, affirmant que le programme de la wilaya d’Alger à lui seul a nécessité un budget de 40 milliards de DA.
aps