EDITO.

Dr Mourad GOUMIRI.

               Que se passe-t-il en Europe orientale ? Quels sont les enjeux géopolitiques qui tournent au bras de fer, entre d’une part la Russie et l’Europe alliée dans l’OTAN ? Qui sort vainqueur d’une guerre impossible à mener jusqu’au bout ?  Ces questions méritent plus qu’un détour. En effet, légitimement la Russie demande « des garanties écrites » de la part des USA, qui interdiront à l’Ukraine d’être un jour membre de l’alliance atlantique, qui, soit dit en passant est sortie de ses statuts signés, après la seconde guerre mondiale.  D’un autre côté, les USA considèrent cette demande irréaliste dans la mesure où l’Ukraine est un pays indépendant qui a le droit de conclure des alliances avec qui elle veut et notamment avec l’OTAN. Sous dit en passant, les pays membres de l’OTAN n’ont jamais déclaré que l’Ukraine pourrait un jour être membre de l’OTAN et encore moins de l’Union européenne. Il y a donc un problème de principe à solutionner et c’est ce qui est le plus complexe dans ce cas d’espèce. Il ne s’agit plus de réfléchir sur les actions concrètes menées sur le terrain mais sur les suppositions des uns et des autres des belligérants. En outre, les opinions publiques dans les pays en conflit direct et indirect, sont de la partie, personne ne souhaite perdre la face dans cette partie d’échec. Enfin, il y a eu des précédents historiques et notamment, les négociations de Munich, qui non seulement n’ont pas préservé la paix mais bien au contraire l’ont précipitée. Dans cette affaire à suivre, seule la Chine tire son épingle du jeu et sort grande gagnante de cette confrontation puisqu’elle éloigne le spectre de la guerre qui se trouvait, il n’y a pas si longtemps dans la mer de chine, pour le renvoyer en Europe occidentale !