Après avoir signé un texte interdisant toutes négociations avec la Russie, le président ukrainien Vladimir Zelensky, rend à l’évidence et décide d’ouvrir les négociations diplomatiques après avoir présenté à l’Union européenne, il y a quelques mois, son « plan pour la victoire » que personne ne prend au sérieux.
Le séisme géopolitique de la victoire de Donald Trump a provoqué un chamboulement de toutes les stratégies du camp occidental, d’autant que sa victoire est totale (Congrès, chambre des représentants et Cour suprême) et large en termes de grands électeurs.
Sa promesse électorale de résoudre le conflit « en 48 heures », même si elle est inconcevable, prise au mot, marque une détermination solide de mettre un terme à cette guerre, voulue et financée par les démocrates.
Sur le terrain, l’armée russe, à son rythme, conquière du terrain chaque jour et occupe les villes et villages stratégiques, dans un mouvement planifié d’usure des potentialités humaines et matérielles de l’armée ukrainienne.
Cette situation, qualifiée par les occidentaux de « grignotage », n’enlève rien à la supériorité de l’armée russe et de ses alliés (Corée du Nord, Chine et Iran…), sur celle ukrainienne qui manque cruellement d’hommes et de matériels. A la table des négociations, prévues à Genève en 2025, les cartes d’état-major vont parler et seront déterminantes pour délimiter les nouvelles frontières issues de la guerre.
Le retour de la Crimée à la fédération de Russie n’étant pas négociable, les négociations porteront sur les oblasts du Donbass (Est), de Lougansk et de Donetsk, ainsi qu’un retour aux frontières reconnues de la région de Koursk. Mais l’enjeu véritable se situe dans la neutralisation (finlandisation) de l’Ukraine et de sa non adhésion, ad vitam aeternam, à l’OTAN. Quant à son adhésion à l’UE, c’est les pays membres eux-mêmes qui n’en veulent pas !
Entretemps, le président américain en exercice Joe Biden, jusqu’au 20 janvier 2025, a reçu à la Maison-Blanche, le futur président D. Trump pour procéder à une passation de pouvoir soft. Il est évident que le dossier ukrainien a été évoqué ou du moins dans le segment d’une aide additionnelle que les démocrates veulent apporter à l’Ukraine avant de quitter le pouvoir mais surtout de la possibilité de frapper en profondeur la Russie avec des armes de fabrication américaine. Cette décision, si elle venait à être prise par l’administration sortante, serait un cadeau empoisonné laissé par les Démocrates aux républicains.
La conversation téléphonique du chancelier allemand Olaf Schulz avec V. Poutine, après deux ans de rupture, est incontestablement un pied de nez allemand à l’UE. En effet, les pays de l’UE savent très bien qu’ils ne pourront pas suppléer à un retrait des USA du conflit, ni en financement ni en matériels. Cette situation inédite risque de démonétiser un peu plus la politique étrangère de l’UE et de son influence dans le monde et notamment dans le Sud global.
A plusieurs reprises la Russie a déclaré qu’elle était en « guerre contre les USA par l’Ukraine interposée » et que le reste des pays occidentaux suivaient les positions américaines, ce qui leur enlève toute crédibilité. Cette position, peu reluisante pour l’UE, va l’amener à réfléchir sur son devenir face aux USA et notamment en matière et de sécurité.
Comme ce n’est pas demain que l’UE pourra construire sa propre défense et sécurité, en attendant, elle souhaite ne pas perdre la face aux yeux du monde et espère occuper un « petit espace » dans le concert des nations.
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