Dahmane El-Harrachi, né Abderrahmane Amrani le 7 juillet 1926 à El-Biar, reste une figure centrale du chaâbi, ce genre musical algérien populaire. Élevé dans le quartier d’El-Harrach, il a hérité de la passion musicale de son père, muezzin à la grande mosquée d’Alger, et s’est rapidement distingué par son talent, s’inspirant du célèbre chanteur chaâbi Khelifa Belkacem. Dès les années 1940, il s’impose aux côtés des grands noms du chaâbi, malgré des débuts modestes.
En 1949, Dahmane El-Harrachi s’installe en France, où il adapte le chaâbi à la réalité de l’émigration. Il trouve sa voie dans les cafés maghrébins de Paris et gagne en notoriété avec des titres poignants dénonçant l’exil et célébrant l’Algérie. Son répertoire, riche de 500 chansons, aborde des thèmes variés avec une audace qui marquera les esprits. Son morceau « Ya Rayah », véritable hymne à l’émigration, connaît un succès international lorsqu’il est repris par Rachid Taha en 1997.
L’héritage de Dahmane El-Harrachi perdure à travers son fils Kamel El-Harrachi, qui continue de faire vivre son œuvre. Sa musique, son engagement et son influence sociale continuent de résonner au-delà des générations, le consacrant comme une légende intemporelle de la musique algérienne.
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