À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le cancer (4 février), un événement vital a eu lieu à Alger : le premier congrès international sur l’amélioration de la prise en charge des malades du cancer. Le thème de ce congrès, « La voix du patient », a mis en lumière l’importance d’intégrer les attentes des patients dans les décisions politiques et les pratiques thérapeutiques. Le cancer demeure l’un des plus grands défis pour la santé publique en Algérie.
Chaque année, plus de 50 000 Algériens sont affectés par cette maladie complexe, qui englobe diverses pathologies.
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a réaffirmé l’engagement de l’État à soutenir pleinement les malades du cancer. Dans une allocution prononcée au premier jour des travaux du Congrès international des patients atteints de cancer, il a mis en avant les efforts du groupe Saidal, qui produit localement des médicaments anticancéreux, permettant ainsi de réduire les importations. Saihi a également rappelé que 11 000 professionnels de santé sont impliqués dans la lutte contre le cancer, avec des centres spécialisés déjà établis à travers le pays.
Dans les prochaines années, l’État prévoit d’installer des accélérateurs dans chaque wilaya, d’ici 2026, afin d’améliorer davantage la prise en charge des patients.
Hamida Kettab, présidente de la Fédération algérienne des associations des malades du cancer, a insisté sur le fait que « la voix du patient » doit être au centre des décisions en matière de santé publique. Elle a souligné que les attentes des patients devraient guider les politiques de santé, les programmes de recherche et les pratiques médicales.
« Ce congrès est bien plus qu’une simple rencontre technique. Il représente une véritable plateforme d’échange où les différentes parties prenantes peuvent discuter des défis à relever et partager les meilleures pratiques », a-t-elle déclaré.
Cependant, une question centrale a émergé lors des discussions : est-il possible de garantir que la voix du patient soit systématiquement prise en compte dans les décisions politiques de santé ? Le consensus a été atteint sur la nécessité de traduire les paroles en actions concrètes, notamment en impliquant les patients dans la définition des priorités de santé, en particulier dans le domaine des traitements et de l’accès aux soins.
Le rôle des associations et des organisations civiles dans la construction des politiques publiques de santé a également été souligné par Nourredine Ben Brahim, président de l’Observatoire national de la société civile. Il a salué les efforts conjoints entre le gouvernement et les associations dans la lutte contre le cancer, notamment grâce au soutien financier apporté par le Fonds national de sécurité sociale pour couvrir les coûts des médicaments anticancéreux.
Ben Brahim a également insisté sur l’importance des campagnes de sensibilisation, jugées essentielles pour prévenir le cancer. Selon lui, il est crucial de sensibiliser la population à l’adoption de nouveaux comportements alimentaires pour réduire les risques de cancer. L’éducation à la santé au sein de la société algérienne doit être renforcée pour encourager ces changements de comportement.
Cependant, des défis demeurent, particulièrement en ce qui concerne l’organisation du parcours de soins et la disponibilité des médicaments dans certaines régions du pays. Il est essentiel de renforcer la coopération entre les différents acteurs du secteur de la santé: Médecins, hôpitaux et compagnies pharmaceutiques.
Pour garantir un parcours de soins fluide et efficace. La mise en place de recommandations communes et un suivi rigoureux des malades sont nécessaires pour améliorer la prise en charge.
Un point marquant du congrès a été le lancement officiel du Réseau africain de lutte contre le cancer, annoncé lors de cet événement en présence de représentants de 14 pays africains. Ce réseau vise à renforcer la coopération régionale dans la lutte contre le cancer, en facilitant l’échange de connaissances, d’expériences et de meilleures pratiques entre les nations.
La clôture de ce premier colloque international sur les patients atteints de cancer est prévue pour aujourd’hui, mercredi 5 février, à l’hôtel El Aurassi à Alger.
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