Dr Mourad GOUMIRI.
La demande d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, un temps « bloquée » par la Turquie et libérée après un « troc » contre des militants du PKK, peut-elle déséquilibrer le rapport de force en mer baltique ? Certainement pas, ces deux pays, qui se sont autoproclamés « neutres », depuis la fin de la seconde guerre mondiale, n’en étaient pas moins engagés, non officiellement, dans le commandement intégré de l’OTAN, en participant à toutes les manœuvres militaires dans la région et en dehors de la région, depuis très longtemps. Le timing de la demande d’adhésion est cependant approprié, compte tenu de l’éclatement du conflit ukrainien et de la justification de la demande auprès de l’opinion publique de ces deux pays qui traditionnellement avait une position de neutralité très ancrée.
Il est vrai que la Finlande partage 1.200 Km de frontières avec la Russie et à eux seuls ces deux pays « contrôlent » la mer baltique mais pour l’instant, ils n’abritent pas de bases militaires sous contrôle de l’OTAN ni ne menacent l’enclave russe de Kaliningrad. Dès lors, la réaction russe à cette adhésion a été très modérée, puisque Moscou s’est contenté de prendre acte de cette décision, la considérant « euro-européenne » et affirmant que la Russie se donne le droit de réagir militairement, à cette adhésion, en fonction des développements futurs que cette adhésion pourrait entraîner en termes de sécurité et de défense, pour la sous-région.
La Russie a donc complètement séparé le conflit ukrainien de l’adhésion des deux pays à l’Otan, considérant que ces deux dossiers étaient de nature différente et que la réaction de Moscou se construira en fonction de l’attitude future de ces deux pays, une fois leur adhésion actée. Il est évident que tout déploiement éventuel de forces otaniennes, à la frontière russo-finlandaise, se traduira par une réponse proportionnelle des autorités militaires russes, pour les contenir mais nous n’ en sommes pas encore là et il est peu probable que ces deux pays franchissent le « Rubicon ». « Wait and see » !
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