Les participants à un colloque national sur « les composantes de la société algérienne à l’époque numide et à la période de l’occupation romaine, à la lumière de sources littéraires et de témoins matériels » ont affirmé, avant hier à Oran que « L’Algérie antique s’est élevée contre l’occupation romaine et a rejeté la politique de romanisation du pays ».
Les intervenants ont signalé, lors de ce colloque organisé par le laboratoire de recherche historique sources et traductions du département d’histoire et archéologie de l’université d’Oran 1 « Ahmed Benbella » par visioconférence, que l’Algérie a connu à l’ère de l’occupation romaine « une classification basée, dans sa construction, sur l’idéologie politique et religieuse de l’occupant » dans le but de romaniser la société locale, qui a rejeté l’hégémonie romaine, s’est rebellée contre l’occupant et l’a affronté à travers de nombreuses révoltes.A ce propos, Dr Sandok Setti de l’Université d’Oran 1 « Ahmed Benbella » a évoqué que les tribus des Bouars, amazighes maghrébines ont poursuivi la lutte contre l’hégémonie romaine dans toute la partie nord de l’Afrique.La conférencière a souligné que les révoltes contre la présence romaine dans la région ont été citées dans plusieurs sources romaines et rupestres latines qui ont mentionné des résistances menées par ces tribus contre l’occupant.De son côté, le chercheur Kacem Mohamed de la même université a affirmé que les tribus locales ont conservé leur nature, leurs croyances en rejetant la politique de romanisation que l’empire romain propageait, notant que «le déploiement militaire intense des forces militaires romaines à l’époque est la meilleure preuve de la réussite des tribus locales dans leur rébellion contre la politique romaine».
Pour sa part, Dr Sayah Merzouk Ahmed du centre universitaire de Tipaza a abordé les croyances puniques des Numides et la tentative des Romains pour les anéantir, soulignant que «la civilisation phénicienne a influencé la civilisation locale et le rayonnement de cette civilisation s’est poursuivi même après l’occupation romaine, malgré la tentative des Romains d’anéantir la civilisation phénicienne».Le programme de cette rencontre a comporté 25 communications animées par des chercheurs de plusieurs universités du pays, traitant de la composante humaine de la société algérienne à l’époque numide pendant l’occupation romaine et ses éléments ethniques composés d’autochtones et d’émigrés, et des effets civilisationnels entre les composantes de la société.
MH
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