Commerce extérieur : le président Tebboune lance la refonte des structures d’import-export

Instaurer un cadre solide, transparent, et durable pour les secteurs stratégiques de l’importation et de l’exportation, c’est la volonté affichée par le président Abdelmadjid Tebboune à l’issue du Conseil des ministres tenu hier dimanche 1er juin, comme l’indique un communiqué officiel publié à l’issue de la réunion.

Le président s’est engagé à accompagner personnellement la création de deux nouvelles instances chargées d’organiser et de gérer les flux commerciaux essentiels à l’économie nationale.

Conscient de l’importance de bien structurer ces organes, Tebboune a ordonné le report de la présentation des textes juridiques afférents, afin de permettre un enrichissement approfondi des mécanismes qui devront être à la fois précis, robustes et adaptés aux standards internationaux, tout en étant conçus pour durer dans le temps.

Selon ce même communiqué, le chef de l’État supervisera de près cette réforme en convoquant prochainement une réunion ministérielle restreinte. Cette étape vise à rompre avec les dysfonctionnements passés qui ont entaché les organismes précédemment en charge des opérations d’importation, en instaurant une gouvernance plus rigoureuse et transparente.

Le président Tebboune a également souligné la nécessité d’une coordination totale entre le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, les banques, la Banque centrale et les Douanes.

L’objectif est de mettre en place un contrôle intelligent, ciblé et efficace, capable de protéger la production nationale tout en orientant les importations vers les besoins économiques essentiels du pays.

Le communiqué précise encore que le président a demandé de définir des spécifications précises pour les importateurs et exportateurs dans les textes régissant ces instances, ainsi que la création de nouveaux mécanismes de régulation, notamment des centrales d’achat.

Ces outils permettront une meilleure organisation et une vision plus claire des opérations d’importation.

Enfin, la spécificité et le volume de la production nationale seront pleinement pris en compte comme indicateurs économiques fondamentaux, en identifiant minutieusement les ressources à importer pour des nécessités vitales.

Dans cette logique, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations a été chargé d’établir des normes purement algériennes que tous les opérateurs économiques devront respecter, quels que soient les produits importés.