Plusieurs projets ont fait l’objet d’études, durant les années 70 et 80, sans qu’une décision politique ne vienne imposer leur réalisation, même quand nos réserves de change avaient atteint 200 milliards d’US$ ! Bien au contraire, les ministères, les administrations centrales et les entreprises publiques se sont concentrés sur la « couronne algéroise », occupant tous ses derniers espaces encore disponibles ! Faut-il citer quelques exemples pour nous en convaincre ?
Alors que la plupart étaient concentrés au Palais du gouvernement qui abritait les sièges du gouvernement, du secrétariat général du gouvernement, des ministères des finances, du commerce, de l’intérieur, de la direction générale des transmissions et celle de la fonction publique et à un moment, celui du secrétariat permanant du parti FLN, leur « migration dans la ville d’Alger n’a pas dépassée quelques kilomètres…, les finances et l’enseignement supérieur à Ben-Aknoun, le commerce à Belcourt, l’énergie au val d’Hydra, le SGG et la fonction publique au Bois de Boulonne, la communication au Ravin de la femme sauvage, le travail au Ruisseau, la santé au clôs-Salambier et pour le reste des ministères soit ils sont restés où ils étaient (la défense, les PTT, la justice…) soit ils se sont déplacés à quelques encablures, comme les affaires étrangères et la culture à kouba… et la Présidence de la république à El-Mouradia !
Le même scénario a été répété par les grandes administrations centrales qui n’ont pas quitté leur siège, telles que la DGSN, les Douanes… ou qui se sont concentrées dans le périmètre urbain algérois, comme la DGI, la protection civile, les forêts, Les grandes entreprises publiques ont fait de même, comme la Sonatrach qui s’est implantée à Hydra, la Sonelgaz qui est restée à Khelifa Boukhalfa même le complexe sportif du 5 juillet a été construit au cœur de la capitale, ce qui le rend inexploitable actuellement ! Ajoutons à cela les nouveaux hôtels comme l’Aurassi et le Sofitel qui trônent au centre-ville.
A quoi tient cette logique urbanistique si logique il y a ? Est-ce le projet mort-né, de la délocalisation de la capitale à Boughezoul ou ailleurs ou tout simplement un manque flagrant d’imagination pour donner à Alger un tissu urbanistique digne d’une capitale ? Un Président de la république doit marquer son passage à la tête de l’état, par la réalisation de grandes infrastructures et le redéploiement des ministères et des administrations centrales méritent qu’elles sortent de la couronne algéroise d’au moins une dizaine de Km, pour désengorger la capitale. C’est une œuvre colossale de long terme mais néanmoins nécessaire qui marquera à jamais le passage de l’actuel Président.
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