C’est enfin terminé, Donald Trump a remporté les élections présidentielles américaines par 267 voix des grands électeurs contre 224 pour K. Harris (jusqu’à 12:00 heure algérienne) ! Il devient officiellement le 47e président des USA. La confirmation officielle devra être annoncée par les autorités judiciaires après le traitement de tous les recours prévus par la Constitution américaine.
Mais ces derniers ne pourront pas changer le verdict des urnes, qui est clairement en faveur de D. Trump. K. Harris devrait dans les heures qui suivent reconnaître sa défaite et le 20 janvier 2025, D. Trump sera investi en remplacement de J. Biden. En attendant cette date d’investiture, une passation de pouvoir sera organisée pour permettre au nouveau président élu de prendre de s’imprégner des dossiers les plus sensibles (sécurité et défense) et assurer une passation progressive.
Cette campagne laissera des traces indélébiles dans la société américaine dans les deux camps et pose déjà le problème de la réconciliation à construire de nouveau. En effet, des deux côtés, les menaces de recours à la violence ont été proférées par les jusqu’au boutistes, qui n’accepteront pas les résultats malgré une nette avance du candidat républicain.
Les quatre années de mandat risquent de se heurter aux extrémismes des deux bords, d’autant que les positions politiques au niveau national et international sont diamétralement opposées. Les contre pouvoirs (Congrès, Chambre des représentants et Cour suprême) vont donc s’opposer aux décisions présidentielles frontalement durant tout son mandat, pour l’empêcher de mettre en œuvre ses promesses de campagne, sur le plan intérieur.
L’Europe occidentale (l’UE) et l’OTAN seront les premières victimes de cette victoire républicaine, dans la mesure où les slogans électoraux « America first » et celui de « make america great again » vont impacter les relations avec les alliés européens des USA, qui en seront les premières victimes collatérales.
Les conflits ouverts (Ukraine et Gaza) et ceux latents (Chine, Taïwan) devront connaître des développements importants eu égard des positions tranchées de D.Trump sur ces sujets et notamment sa volonté affichée de mettre fin à la guerre en Ukraine « en 48 heures » (au détriment de l’Ukraine) et celle de Gaza « avant le 20 janvier 2025 ». Son action belliqueuse, en Asie pacifique, risque d’accroître les tensions dans cette région et notamment avec la Chine.
Dans l’immédiat, D. Trump devra « rendre l’ascenseur » à tous ceux qui l’ont soutenu et notamment à E. Musk, en désignant les membres de sa « garde prétorienne ». Les postes ministériels se distribueront à l’aune de la fidélité et de l’engagement vis-à-vis de sa personne, beaucoup plus que sur les compétences et autres capacités. Enfin, il devra prêter une attention particulière à tous ses démêlés judiciaires, qu’il traîne depuis des années, bien qu’il ait une immunité relative durant son mandat.
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