A la veille de la célébration de la Journée nationale de la Mémoire commémorant les massacres du 8 mai 1945, le SG du ministère des Moudjahidine a affirmé à l’APS que cette réalisation visait principalement à « sortir du mode classique dans l’écriture et la communication de l’histoire en recourant aux plateformes numériques ».
« Des procédures sont en cours de finalisation au niveau du ministère pour ouvrir prochainement ces plateformes afin que la matière historique soit accessible à toutes les franges de la société, voire même à l’étranger », a-t-il dit.
M.Rebika a fait état de la signature prochaine « d’une convention entre son secteur et le ministère de la Poste et des Télécommunications » pour que celui-ci se charge « du financement du projet de plateformes numériques », soulignant que « ce projet national par excellence sous-tend un message historique à transmettre correctement loin des contrevérités et de la dénaturation des faits, notamment en ce qui concerne les évènements liés à la Guerre de libération ».
Il a évoqué « tous les efforts consentis dans le secteur des moudjahidine pour protéger la mémoire nationale depuis l’occupation en 1830 jusqu’à sa fin le 5 juillet 1962, et ce en tenant en compte toutes les étapes historiques importantes, à commencer par la résistance populaire et le mouvement national jusqu’à la lutte armée à l’effet de préserver la mémoire collective et l’histoire des hauts faits, des héros et des chouhada ».
M.Rebika a rappelé, dans ce contexte, le rôle de la commission nationale chargée d’élaborer les programmes des festivités et fêtes nationales en coordination avec les commissions de wilaya, soulignant « l’intérêt accordé par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune à ces haltes historiques, qui a décrété, après l’institutionnalisation en 2020 de la journée nationale de la Mémoire en vertu de la loi 20-09, la journée du 27 mai Journée nationale des SMA, à l’occasion du dernier Conseil des ministres.
Guide de l’enseignement de l’Histoire au profit des enseignants
Pour M. Rebika, l’écriture de l’Histoire et la collecte des témoignages vivants se poursuit de façon permanente et régulière pour préserver tous les évènements et faits historiques, de même que les symboles et hauts faits du peuple algérien qui « a refusé de se soumettre à la politique du fait accompli que le colonisateur français voulait lui imposer », d’autant que la nouvelle Constitution prévoit « d’accorder à l’Histoire un intérêt particulier ».
A cet effet, il a rappelé « les réalisations du secteur en termes de publications, livres et nouvelles recherches, dont plusieurs ont été distribués aux établissements éducatifs dans les trois cycles d’enseignement », précisant qu’un guide référentiel était destiné aux enseignants et instituteurs pour faciliter l’enseignement de l’histoire, loin des équivoques et inexactitudes ».
Concernant les dossiers soulevées entre les parties algérienne et française, portant essentiellement sur la récupération des archives nationales, l’examen des deux dossiers sur les essais nucléaires et les disparus ainsi que la récupération des crânes, M. Rebika a fait savoir que le Président de la République accordait une attention particulière à ces dossiers, notamment la poursuite de l’opération de récupération des crânes et la récupération des archives nationales.
Il a fait état, en outre, de « la poursuite des efforts de toutes les parties et secteurs concernés concernant les dossiers des disparus et des essais nucléaires pour préparer un dossiers sur ces questions et le soumettre au Premier ministre ».
S’agissant de l’importance de la célébration de la journée nationale de la Mémoire et son lien avec l’anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le même intervenant a affirmé que la célébration de cette journée « véhicule plusieurs significations et symboliques, compte tenu des crimes ignobles commis par l’occupant français contre le peuple algérien à cette époque ».
Cette date constitue une date charnière pour le algériens qui étaient passés de l’action politique au sein du Mouvement national à la lutte armée en vue du recouvrement de la souveraineté national », a-t-il poursuivi.
C’est pourquoi il a été procédé « à la création de l’Organisation spéciale (OS) en 1947, premier grand évènement après ces massacres, alors que « le peuple algérien avait atteint une prise de conscience politique très solide résultant du travail colossal du Parti du peuple algérien (PPA), de l’Association des Oulémas musulmans et du mouvement des Amis du manifeste et de la liberté, en prélude au déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954 ».
aps