Le 1er décembre marque la Journée mondiale de lutte contre le sida. À la fin de 2022, l’Algérie comptait 18 733 porteurs du VIH, avec 1 157 nouveaux cas enregistrés au premier trimestre de 2023. Ces chiffres traduisent l’ampleur du défi, qui, bien qu’affichant un taux de prévalence relativement faible, reste confronté à des enjeux majeurs de prévention et de prise en charge.
La riposte nationale 2024-2028 se déploie autour de plusieurs axes structurants, avec l’objectif ambitieux d’éradiquer le VIH/Sida d’ici 2030. Ce projet s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’OMS et du programme des Nations unies, qui appellent à une action multisectorielle pour endiguer l’épidémie. Une attention particulière est portée aux groupes vulnérables, avec des mesures spécifiques pour les usagers de drogues injectables et les migrants.
La riposte nationale est également renforcée par une approche multisectorielle, concrétisée par un décret exécutif qui inclut des partenariats entre les ministères, les ONG et les collectivités locales. Ce modèle vise à garantir une prise en charge gratuite et universelle des personnes vivant avec le VIH, à travers 15 centres de référence spécialisés répartis sur tout le territoire national. Ces structures offrent un suivi médical, un accès aux antirétroviraux (ARV) et un accompagnement psychologique, bien que des disparités subsistent entre les régions du nord et celles plus enclavées.
Au cœur de cette dynamique, la société civile joue un rôle clé, notamment à travers des associations comme « AnisS », qui œuvrent pour l’amélioration de l’accès à l’information, la réduction des comportements à risque et la lutte contre la stigmatisation. Les campagnes de sensibilisation ont conduit à des avancées significatives, bien que des défis subsistent, notamment dans la lutte contre la stigmatisation sociétale. L’Algérie a également mis en place des programmes de prévention ciblée pour les populations clés, tout en poursuivant le renforcement des infrastructures sanitaires à travers le pays.
Par ailleurs, des centres de dépistage volontaire ont été ouverts à travers tout le pays, offrant un dépistage gratuit et anonyme, afin d’encourager davantage de personnes à reconnaître leur statut. L’objectif est d’assurer que chaque citoyen, quelle que soit sa situation, puisse accéder à un dépistage gratuit et bénéficier de traitements antirétroviraux efficaces.
Les chiffres témoignent d’une prise de conscience croissante : le nombre de personnes se rendant volontairement aux centres de dépistage augmente, mais des obstacles persistent, en particulier dans les zones rurales et certaines régions où l’information peine à circuler.
À l’échelle mondiale, les chiffres restent alarmants. Selon l’OMS, 39 millions de personnes vivaient avec le VIH à la fin de 2022, dont deux tiers se trouvent en Afrique. En 2023, 96 000 filles et 41 000 garçons âgés de 15 à 19 ans ont contracté le VIH, ce qui signifie que sept nouvelles infections sur dix chez les adolescents concernaient des filles.
Chaque jour, 330 enfants âgés de 0 à 14 ans contractent le VIH. Alors que 77 % des adultes vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral, seuls 57 % des enfants de 0 à 14 ans et 65 % des adolescents de 15 à 19 ans y ont accès. En 2023, plus de 90 000 enfants et adolescents sont morts de causes liées au sida, dont 73 % étaient âgés de moins de 10 ans.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a rappelé que « les droits humains sont à l’origine des progrès remarquables accomplis dans la lutte mondiale contre le VIH. Le sida peut être vaincu si les droits de chacun et chacune, partout dans le monde, sont protégés ». Il a invité tous les dirigeants à s’« inspirer du thème de cette année et à suivre le chemin des droits ».
L’Algérie en marche vers 2030
La Journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée chaque 1er décembre, rappelle qu’aucun pays n’est à l’abri de l’épidémie. En Algérie, bien que faiblement touchée, l’engagement reste ferme pour éradiquer l’épidémie et protéger chaque citoyen face à ce fléau mondial.
Cependant, la persistance de la stigmatisation, les obstacles à l’accès aux soins dans certaines régions, et la nécessité d’améliorer le dépistage et la prise en charge des jeunes restent des enjeux cruciaux à surmonter pour éradiquer le VIH/SIDA d’ici 2030. La mobilisation internationale, couplée à des stratégies locales adaptées, reste essentielle pour atteindre cet objectif ambitieux.
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